Retraite des prêtres du diocèse de KIBUNGO, au Foyer de Charité de Rebero ( Deuxieme Groupe) : Synthèse.
Prédicateur : Mgr Michel DUBOST
Le thème de la retraite « LES DISCIPLES D’EMMAUS »
Des disciples d’Emmaüs, nous avons découvert des pèlerins qui cherchaient à comprendre ce qui s’était passé c’est-à-dire l’événement ahurissant de la mort de celui qui avait suscité l’espoir du salut chez tout un peuple. Ils sont les pèlerins qui pleurent la liberté perdue. Oui il est dur de vivre le Samedi saint, il est parfois difficile de comprendre ce silence de Dieu. La tendance est de prendre la distance. Mais hélas ce n’était pas une fuite, c’était une façon de faire le deuil en parlant de Jésus, ils partaient à deux, ils échangeaient marchant à pieds. Ils parlaient de Jésus et le voici au milieu d’eux. Sachons parler de Jésus, il sera toujours là. Cherchons à dialoguer avec l’autre, ainsi nous saurons dialoguer avec Dieu. Le prêtre est quelqu’un qui désire Dieu, qui passe sa vie à désirer Dieu, à penser Dieu, c’est sa façon de faire route avec Jésus.
Par la question de quoi discutiez-vous ?
Le prédicateur nous a fait découvrir que Jésus nous fait lire notre passé pour nous faire trouver l’action de Dieu dans notre histoire. Dans son silence Jésus nous dit : Ayez confiance c’est moi, même quand je ne suis pas là, j’y suis. Un saint c’est quelqu’un qui sait trouver Dieu dans son histoire, c’est quelqu’un qui sait se situer. Nous avons su que les yeux des pèlerins d’Emmaüs étaient incapables de voir l’invisible parce qu’ils n’avaient pas encore reçu l’Esprit Saint. Ils avaient encore des limites, et de celles-ci il y’en a plusieurs : psychologiques, naturelles, culturelles, etc. La bible nous conseille deux démarches : Metanoia et Koinonia. Changer de source et communion avec Dieu. Et pour prêtres c’est toujours bien de faire attention : A la paresse surtout sélective, médisance et les péchés contre la chasteté, etc.
Nous avons appris, qu’il est difficile voire même impossible de comprendre la résurrection en dehors de la loi et les prophètes, en dehors des Ecritures. Le devoir d’état de Jésus est d’accomplir les Ecritures. Il faut par conséquent garder jalousement le contact avec les Ecritures, éviter de rester à la superficie, et seulement sympathisant de l’Evangile. Il faut déguster la parole, la recevoir avec docilité, la reparler, l’assimiler comme nous le dit le Psaume 118.
Le « reste-avec-nous car il se fait tard »
N’est rien d’autres que cette hospitalité humaine témoignée par les pèlerins d’Emmaüs. On ne peut pas être chrétien si on n’est pas hospitalier. Le concret n’est pas facile mais le Christ rend acteur quand il le faut
. L’humanité des pèlerins leur a rendu la vie. Le Christ est toujours à la porte et il frappe, sachons l’accueillir. Jésus ne jouait pas à l’hypocrisie en faisant semblant de poursuivre son chemin, mais il interpellait la liberté des disciples. Dieu ne s’impose pas à l’homme, il se fait humble, il respecte la liberté, il est présent dans la force d’une brise légère. Nous avons appris l’attitude à prendre face au sécularisme (produit de libéralisme) :
- Savoir rattacher les gens à leur histoire
- Reconnaître la foi de l’autre
- Adopter la façon nouvelle d’évangéliser l’instar des JMJ et du Père Bourdoise
- A la fin l’esprit est à l’œuvre, Dieu travaille à notre liberté.
Nous avons médité sur ce repas de Jésus et les disciples d’Emmaus qui n’est pas comme les autres repas ; il comporte quatre gestes :
- Humain: S’il mange c’est qu’il est comme nous, il a un corps
. Pas de spiritualité sans corps. - Rituel: Tout repas, tout partage a quelque chose de sacré
. C’est un signe d’alliance. Il est à respecter. - Eucharistique : Qui renvoie à la multiplication des pains, nourrir la foule. Faire arriver les gens à la foi, c’est cela qui ouvre les yeux. Jésus nous accompagne jusqu’à la foi et puis il s’en va. Il est notre ami mais en même temps il est Dieu. Nous sommes famille mais pas familiers. Le Christ est un tout, il faut aller vers lui tout entier. Ne le méprisez pas quand il est nu. L’Eucharistie est sacrifice, présence et communion.
- Eschatologique: Communier c’est dire que le mal n’aura pas sur moi la victoire finale. L’Eucharistie nous place en effet dans l’éternité.
Le feu qui brûlait dans le cœur des pèlerins d’Emmaüs, c’était une sorte de vérité qui n’est pas Adequatio rei intellectus, mais cet amour engendré par la parole de Dieu. Recevoir la Parole c’est recevoir l’esprit de Dieu
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. C’est recevoir l’intime de Dieu. Comment ne pas bruler ! C’est ce feu que Jésus a apporté sur la terre. Quand on accueille l’intime de Dieu, on fructifie à la manière de la terre fertile qui reçoit le grain (la semence). Oh Prêtre, ne sois pas inerte, ne sois froid, reçois la Bonne Nouvelle, reçois le Christ, tu en seras chauffé et tu pourras agir, témoigner et garder le nom du Seigneur qui t’a aimé.
Le retour des disciples à Jérusalem est un signe de conversion
Nous avons applis que Jérusalem est plus que Jérusalem. Il est le signe d’ouverture. C’est là où il y a le temple et le vrai temple c’est le Christ, le point de rencontre. Il n’est pas une idée mais une réalité. Le message des disciples sera authentifié là avec les autres apôtres. Ils ne pensent plus à la libération politique. Ils voient plus clair et plus grand, les frontières sont ouvertes. La résurrection suppose une communauté nouvelle et une solidarité avec tous. Ils peuvent désormais avoir une Kaokesis (la fierté) pour le Christ et devenir ses témoins parce qu’ils sont imprimés de son amour sans limite.
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