
Après la prière de l’Angélus de ce dimanche 15 décembre 2019, le Pape a attiré l’attention des fidèles sur le 52ème Congrès Eucharistique International, qui se tiendra à Budapest en Hongrie.
Le Saint-père, le Pape François a évoqué un rendez-vous important de l’année prochaine, qui se déroulera du 13 au 20 septembre 2020 à Budapest, la capitale hongroise: le 52ème Congrès Eucharistique International.
«Les congrès eucharistiques, depuis plus d’un siècle, rappellent que l’Eucharistie est au centre de la vie de l’Église», a souligné le Saint-Père, qui a annoncé le thème de ce prochain congrès: «En toi, toutes nos sources !» (Ps 87, 7).

Le Pape a demandé de prier pour que cet évènement «puisse favoriser dans les communautés chrétiennes des processus de renouvellement».
- La signification d’un congrès eucharistique
Un congrès eucharistique est un rassemblement de clercs et de laïcs en vue de l’évangélisation par l’adoration de la SainteEucharistie.
La présence réelle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie est l’un des principaux dogmes de la foi catholique, et l’Église la considère comme le trésor le plus précieux qui lui ait été laissé. Les congrès ont pour bienfait de concentrer les pensées des fidèles sur le mystère de l’autel et de faire connaître les moyens par lesquels la dévotion eucharistique puisse être promue et cultivée dans le cœur du peuple.Il existe des congrès eucharistiques régionaux, nationaux et internationaux. Les Congrès eucharistiques visent à évangéliser par l’adoration de la Sainte Eucharistie, et à rappeler la centralité de ce mystère dans la vie et la mission de l’Église catholique.
2. Histoire des Congrès eucharistiques
L’idée de rencontres internationales consacrées au culte de l’Eucharistie est née en Europe Occidentale, vers la moitié des années soixante-dix du siècle passé. La vivification et l’élargissement du culte eucharistique n’étaient pas leur but unique, mais il fallait aussi s’opposer aux tendances grandissantes de laïcisation distinctement dirigées contre l’Eglise et contre la religion même.
Des initiatives contre ces tendances étaient vivement manifestées surtout en France dans le milieu catholique laïque. Les plus grands mérites dans ce domaine reviennent à Emilie-Marie Tamisier (1834-1910), qui, déjà entre les années soixante et soixante-dix du siècle passé, organisait des pélerinages eucharistiques. Ses confesseurs la soutenaient dans ses activités, particulièrement l’ultérieur saint, le prêtre Pierre Eymard (1811-1858) et l’évêque Gaston de Ségur (1820-1880) de Paris et aussi les évêques: Gaspard Marmollod de Fribourg en Suisse et Victor-Joseph Doutreloux de Liège en Belgique.
L’évêque de Ségur a effectué la liste de tous les lieux miraculeux de culte eucharistique en France, ce qui y a animé les pélerinages. Les événements culminants étaient les suivants: le pélerinage en masse de Lille à Douai (1874), ainsi que les offices eucharistiques à Avignon (1876) et à Favernay (1878) qui étaient en fait des congrès eucharistiques non officiels.
C’était Emilie Tamisier, que nous avons mentionnée, qui la première a proposé l’organisation d’un congrès eucharistique officiel. Son projet était non seulement de vivifier le mouvement de pélerinage aux lieux de culte eucharistique, mais également sa jonction avec des conférences qui les transformeraient en rencontres religieuses internationales. De cette façon Madame Tamisier désirait vivifier le culte eucharistique, élargir sa portée et s’opposer à la laïcisation, tout en éveillant parmi les catholiques le sentiment de force et d’orgueil que leur livrait leur foi.
Elle présenta ses idées à un enthousiaste chaleureux du culte de l’Eucharistie – à Saint Pierre Eymard qui a créé en 1856 à Paris l’Assemblée des Prêtres de Saint Sacrement (eucharistes ou eymardistes).Le pape Léon XIII était le partisant de l’idée de M. Tamisier ( il a lancé une bulle le 27 avril 1879). Mais la réalisation de ces projets était encore éloignée. Il s’est averé qu’au début, on ne pouvait pas organiser les rencontres eucharistiques en France et en Belgique à cause d’une ambiance libertine et anticatholique. Les autres pays , pris en considération (surtout la Hollande) n’étaient pas trop intéressés. Il semblait qu’il falait renoncer à tous les plans ou trouver une autre date, mais la situation en France a changé. Deux industriels se sont intéressés à cette idée: Philibert Vrau et son cousin Feron. Un peu plus tard, le vicomte de Damas s’est allié à eux. Ils voulaient financer l’organisation du
1er Congrès Eucharistique International.
Le premier Congrès Eucharistique International eu lieu du 28 au 30 juin 1881 à Lille sous le mot d’ordre: Le royaume social du Christ. Plus de 8000 personnes y participaient, dont 363 représentants de l’Autriche, la Belgique, le Chili, la Grèce, le Mexique et la Suisse. Les débats ont été présidées par l’évêque du diocèse Cambrai – Henri Monnier. Pendant cette première rencontre historique des adorateurs du Christ dans l’Eucharistie, on a organisé plusieures conférences en trois groupes thématiques: l’adoration et la pénitence, le culte et la partie extérieure de l’Eucharistie, la propagande. Pendant les conférences, les discussions et également les homélies on accentuait décidément le besoin de rendre au droit divin la place qui lui est due dans la vie publique. A la fin les participants du Congrès constituaient un comitet provisoire, dont le devoir principal était d’organiser les congrès suivants. Le comité a élu l’évêque A. de la Bouillerie pour son président, et deux vice-présidents laïques: le comte de Nicolay et J. De Beneque.
Le second congrès a siegé à Avignon en 1882. Son thème se renferma dans les paroles suivantes: Christianiser la vie par l’Eucharistie.L’archévêque F.E. Hasley était le dirigeant . L Pendant le troisième Congrès (à Liège juin 1883), sous la direction de l’archévêque A. Duquesnay, métropolite de Cambrai, on délibérait sur l’attitude de l’Eglise par rapport au processus de laïcisation des sociétés occidentales. Ici également on a créé le Comité Eucharistique International qui était présidé par Monsieur le Cardinal Victor Auguste Dechamps de Malines (Belgique). C’était en même temps, le premier Congrès organisé hors de la France ainsi que le suivant à Fribourg Suisse dont l’évêque, mentionné déjà Gaspard Mermillod qui est devenu, après la mort de l’évêque de la Bouillerie, le dirigeant du Comité des Congrès Eucharistiques Internationaux.
Dans les années 1881-1902, c’est-à-dire pendant le pontificat du pape Léon XIII, on a organisé le 14e Congrès. Au début, ils avaient lieu chaque année. Avec l’écoulement du temps la fréquence des congrès a dimiué et aussi ils ont quitté l’Europe. En 1893 le Congrès Eucharistique eu lieu à Jérusalem, en 1910 à Montréal.
Bien que les Congrès Eucharistiques marquaient la connaissance des catholiques, leur organisation se heurtait parfois à des entraves. Par exemple pendant le 18e Congrès à Londres (septembre 1908) les autorités du lieu ont empêché de faire une procession eucharistique avec le Saint Sacrement. On a fait donc une procession sans Sanctissimum, bien qu’il y ait participé plus de vingt cinq mille adultes et presque vingt cinq mille enfants. Parmi le clergé participant à la procession il y avait sept cardinaux, plus de neuf cent évêques et presque mille prêtres.
Le premier congrès avec la participation des catholiques de rite oriental a été organisé à Jérusalem en mai 1908., Des catholiques de rite arménien et quelques rites orientaux ont participé aussi au Congrès
and should therefore be reserved for select cases failing cialis no prescriptiion hypogonadism (loss of muscle mass / strength, reduction in.
Saint Pie X était le premier pape qui a prit part au Congrès. Ce Congrès était déjà le 16e du rang siègeant à Rome (du 1er au 4 juin 1905). Pendant le 21e Congrès à Montréal (septembre. 1910) presque 30000 enfants ont fait leur première communion précoce. Le 23e Congrès siégeant du 12 au 15 septembre 1912 a été dirigé par l’empereur François Joseph I. Ce Congrès commémorait l’anniversaire de la victoire sur les Turcs. Les Polonais, en grand nombre, débattaient à l’église de Saint Michel.
Il arrivait que l’on joignait souvent les congrès particuliers avec d’importantes anniversaires ou événements d’un grand rang pour les chrétiens, particulièrement les catholiques du pays où ils délibéraient. Par exemple, le 30e Congrès en mai 1930 a été organisé à Carthage (Tunisie) à l’occasion du 1500 anniversaire de Saint Augustin. De même pendant le second congrès en 1932 à Dublin on évoquait la 1500 anniversaire de l’arrivée en Irlande de Saint Patrick – l’apôtre et le patron de ce pays. Encore plutôt (6-9 septembre 1928, à Sydney), le Congrès avait, pour la première fois une dimension mariologique dont la devise était Marie et l’Eucharistie.
C’est au pontificat du pape Léon XIII qu’on a organisé 14 Congrès, au pontificat de Pie X – appellé „le pape de l’Eucharistie » – 11, de Pie XI – 9 . Pendant le pontificat de Jean XXIII on a organisé un seul Congrès. Il a eu lieu à Munich (du 31 juillet au 7 septembre 1960) mais à ce temps là on a établi une tradition de préparer ces réunions tous les 4 ou 5 ans.
Le dernier congrès avant la seconde guerre mondiale se passa à Budapest (du 25 au 30 mai 1938). Il était présidé par le légat du pape, le Card. Eugenio Pacelli, qui, un an après, fut élu pape. Plus de cent mille personnes du monde entier ont participé à ce Congrès. Parmi le clergé il y avait quinze cardinaux et 330 évêques (y compris 14 évêques polonais). On voulait organiser le Congrès suivant à Nice mais l’éclat de la deuxième guerre mondiale l’a rendu impossible. Le Congrès se passait sous le mot d’ordre:L’Eucharistie lien de l’amour. Les catholiques allemands étaient absents. Leur dirigeant d’antan – Hitler leur avait interdit d’y participer. Le premier congrès après la seconde guerre mondiale eu lieu à Barcelone (du 27 mai au 1 juin 1952). Là, pour la première fois dans l’histoire des congrès, la procession eucharistique n’était plus le point central du Congrès, mais la Sainte Messe comme une sacrifice eucharistique. La procession a eu lieu, quand même, et à sa fin le dictateur de l’Espagne gén. Francisco Franco a confié son pays au Christ Eucharistique.
Dans la dernière quarantaine d’années une partie des débats du Congrès avait été présidée par deux papes: Paul VI et Jean Paul II. Le premier a présidé le Congrès de Bombay (1961) et Bogota (1968). Le second cependant: à Nairobi (1985), à Seul (1989) et à Séville (1993). Le dernier Congrès Eucharistique International s’est déroulait à Séville (du 7 au 13 juin 1993) dont la devise était Christ – la lumière des gens – l’Eucharistie et l’évangélisation.C’est à Séville que Saint Père a proclamé Wroclaw le siège du 46e Congrès Eucharistique International.
A la fin il faut ajouter que l’organisation des Congrès est dirigée par le Comité Papale des Cnogrès Eucharistiques Internationaux créé en 1879. Cette année-là, le pape Léon III a confirmé la création de ce Comité par les prêtres et les laïques. Le pape Jean Paul II lui a donné son nom actuel en 1986.
Une initiative d’origine française, les Congrès eucharistiques sont nés dans la seconde moitié du XIXe siècle en France. C’est une femme, Emilie Tamiser (1834 – 1910) qui, sur l’inspiration de Saint Pierre Julien Eymard (1811-1868) appelé “l’Apôtre de l’Eucharistie”, a pris l’initiative d’organiser, avec l’aide d’autres laïcs, prêtres et évêques et avec la bénédiction du pape Léon XIII, le premier Congrès eucharistique international à Lille, en 1881, sur le thème: “L’Eucharistie sauve le monde”.
D’année en année, ces rassemblements ont pris de l’ampleur. Le 8ème Congrès eucharistique, en 1893, est le premier à se tenir hors d’Europe occidentale, à Jérusalem, alors sous administration ottomane. Puis des villes du monde entier figurent parmi les cités-hôtes: Montréal (1910), Carthage (1930), Bombay (1964), Philadelphie (1976, où le président Gerald Ford, protestant, a même assisté à une messe), souvent dans un contexte géopolitique et religieux particulier. Le dernier Congrès eucharistique à ce jour s’est tenu en 2016 à Cebu, aux Philippines.
Lors du 49ème Congrès eucharistique international, à Québec en 2008, l’une des catéchèses avait été donnée par un certain cardinal Jorge Mario Bergoglio, archevêque de Buenos Aires… devenu cinq années plus tard le Pape François.
3. La chronologie historique des Congrès eucharistiques
- Du 28 au 30 juin 1881 à Lille en France
- Du 13 au 17 septembre 1882 à Avignon en France
- Du 5 au10 juin 1883 à Liège en Belgique
- Du 9 au 13 septembre 1885 à Fribourg en Suisse
- Du 20 au 25 juin 1886 à Toulouse en France
- Du 2 au 6 juillet 1888 à Paris en France
- Du 16 au 21 août 1890 à Anvers en Belgique
- Du 14 au 21 mai 1893 à Jérusalem en Syrie
- Du 25 au 29 juillet 1894 à Reims en France
- Du 20 au 24 septembre 1897 à Paray-le-Monial en France
- Du 13 au 17 juillet 1898 à Bruxelles en Belgique
- Du 7 au 11 août 1899 à Lourdes en France
- Du 4 au 9 septembre 1901 à Anvers en France
- Du 3 au 7 septembre 1902 à Namur en Belgique
- Du 20 au 24 juin 1904 à Angoulême en France
- Du 1 au 4 juin 1905 à Rome en Italie
- Du 15 au 19 août 1906 à Tournai en Belgique
- Du 6 au 11 août 1907 à Metz en France
- Du 8 au 13 septembre 1907 à Londres en Angleterre
- Du 4 au 8 août 1909 à Cologne en Allemagne
- Du 7 au 11 septembre 1910 à Montréal au Canada
- Du 23 juin au 1 juillet 1911 à Madrid en Espagne
- Du 12 au 15 septembre 1912 à Vienne en Autriche
- Du 23 au 27 avril 1913 à Malte
- Du 22 au 26 juillet 1914 à Lourdes en France
- Du 24 au 29 mai 1922 à Rome en Italie
- Du 22 au 27 juin 1924 à Amsterdam en Hollande
- Du 20 au 24 juin 1926 à Chicago en USA
- Du 6 au 9 septembre 1928 à Sydney en Australie
- Du 7 au 11 mai 1930 à Carthage en Tunisie
- Du 21 au 26 juin 1932 à Dublin en Irlande
- Du 10 au 14 octobre 1934 à Buenos Aires en Argentine
- Du 3 au 7 février 1937 à Manille aux Philippines
- Du 25 au 30 mai 1938 à Budapest en Hongrie
- Du 27 mai au 1 juin 1952 à Barcelone en Espagne
- Du 14 au 23 juillet 1955 à Rio de Janeiro au Brésil
- Du 31 juillet au 7 août 1960 à Munich en Allemagne
- Du 26 novembre au 6 décembre 1964 à Bombay en Inde
- Du 18 au 25 août 1968 à Bogota en Colombie
- Du 18 au 25 février 1973 à Melbourne en Australie
- Du 1 au 8 août 1976 à Philadelphie en USA
- Du 16 au 23 juillet 1981 à Lourdes en France
- Du 11 au 18 août 1985 à Nairobi au Kenya
- Du 5 au 8 octobre 1989 à Seul en Corée du Sud
- Du 7 au 13 Juin 1993 à Séville en Espagne sur le thème : « l’Eucharistie et l’Evangélisation »
- Du 25 mai au 1 Juin 1997 à Wroclaw en Pologne sur le thème : « Liberté et Eucharistie »
- Du 18 au 25 Juin 2000, pendant l’année Jubilaire, à Rome au Vatican sur le thème: « Jésus Christ, Unique Sauveur du monde, Pain de la vie nouvelle »
- Du 10 au 17 octobre 2004 à Guadalajara au Mexique sur le thème : « l’Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l’Eglise »
- Du 15 au 22 Juin 2008 à Québec au Canada sur le thème : « l’Eucharistie, don de Dieu pour la vie du monde »
- Du 10 au 17 Juin 2012 à Dublin en Irlande sur le thème : « l’Eucharistie, communion avec le Christ et avec chacun »
- Du 24 au 31 Janvier 2016: Cebu aux Philippines sur le thème : « Christ en nous, l’espérance de la gloire »
- Du 13 au 20 Septembre 2020, le Congrès eucharistique international se tiendra, pour la cinquante deuxième fois, à Budapest en Hongrie sur le thème: « En toi, toutes nos sources » (Ps 87,7 ); l’Eucharistie, source de la vie et de la mission chrétienne.
4. Le Congrès eucharistique au Rwanda
Pour la première fois, l’Eglise Catholique au Rwanda se prépare à célébrer le Congrès eucharistique nationale. En la date du 2 septembre 2019, les membres du comités national des Congrès eucharistique ont tenu une réunion à cette fin sous la direction de son Excellence Mgr Vincent HARORIMANA, Evêque du Diocèse de Ruhengeri et le délégué de la C.Ep.R aux Congrès eucharistiques.
Et en la solennité du Christ Roi de l’univers, les Evêques, membres de la Conférence Episcopale du Rwanda ont publié la lettre ad hoc érigeant la Célébration du premier Congrès eucharistique au Rwanda avec le thème adapté à la situation du Rwanda: « L’Eucharistie, Source de la Vie, la Misericorde et la Récollection « .

Les activités de ce Congrès eucharistique seront décentralisées dans tous les Diocèses du Rwanda, dans toutes les Paroisses et même dans les centrales centrales, les communautés religieuses…
Abbé Dieudonné UWAMAHORO
Commission Diocésaine pour les Moyens de Communication et les Activités Culturelles.







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